A l'initiative de la Ligue de l'enseignement d'Eure-et-Loir, une pétition pour le maintien du Pass Culture, une des rares initiatives positives d'Emmanuel Macron.

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Depuis 2021, grâce au Pass culture part collective – gérée par le ministère de l’Education nationale – nous avons pu faire vivre davantage ce que le plan Lang-Tasca de 2001 avait inauguré : une vraie place donnée à l’art et aux artistes à l’école, l’éducation artistique et culturelle pour tous et toutes.

Depuis 2021 avec une progressive extension du dispositif, les jeunes de la 6ème à la terminale ont pu rencontrer plus facilement des œuvres, des univers sensibles, des démarches singulières, des représentations du monde poétiques. En les accueillant dans les établissements scolaires ou en « allant vers », ce sont autant de chemins de traverse explorés ensemble, jeunes et adultes. Une expérience collective mais intime, où les mots se posent autrement, dans la nuance, l’échange, le débat, sans notion d’échec ou de réussite, sans injonction au manichéisme.

Grâce à cela, les jeunes – quels que soient leurs origines, leurs lieux de vie, leurs parcours, leurs milieux – ont « musclé leur imaginaire » (Mnouchkine) par la rencontre avec l’Autre, autrement. Ils et elles ont aiguisé leur esprit critique, vécu et partagé des émotions, nourri leur esprit d’analyse et d’interprétation. Elles et ils se sont questionnés autour de la représentation d’expériences humaines.

Le Pass culture a permis des projets transversaux dans lesquels les disciplines scolaires et les approches se croisent, au service de la construction partagée du sens. Des synergies se sont créées dans les équipes pédagogiques, une histoire commune s’est écrite dans les établissements. L’expérience du spectacle ou de la visite d’un lieu patrimonial, de la pratique artistique, de la rencontre avec un artiste a été vécue ensemble.

Ces moments exceptionnels et précieux, ritualisés, ont fait grandir les plus jeunes, ont « augmenté » chacun et chacune.

Et même s’il aurait mérité d’être questionné, enrichi en termes de médiation, d’expertise…, davantage articulé avec les dispositifs préexistants et les acteurs culturels des territoires, force est de constater que le Pass culture a permis une véritable démocratisation culturelle. Et ceci s’avère plus que jamais indispensable pour lutter contre le repli sur soi et la victoire du tout virtuel. Pour l’ouverture à l’Autre, la tolérance et le respect de la diversité des pensées, du vivant et des façons d’être.

Il a également eu des effets positifs sur l’emploi des artistes et pour les structures culturelles, que le contexte budgétaire national fragilise terriblement.

En janvier 2025, les crédits alloués à la part collective du Pass culture ont été brutalement gelés, ce qui a mis fin aux projets pour la dernière partie de l’année scolaire. La seule solution pour les mener aurait été de demander un financement aux familles ce qui institue une discrimination sociale que nous refusons.

 Nous n’avons à ce jour aucune assurance que ces crédits soient à nouveau provisionnés, ni à quelle hauteur s'ils le sont, pour l’année scolaire prochaine. Nous craignons que tout cela disparaisse… Jeunes, enseignant·es mais aussi artistes et acteurs culturels perdrions beaucoup. La démocratie également.

Cela vaut bien 1% du budget de l’état.

Un collectif d’enseignant·es avec le soutien de la Ligue de l’enseignement d’Eure-et- Loir, de la FSU 28, de la SeLF CGT spectacle Région Perche, de Sud Education 28, du Synavi Centre Val-de-Loir, de Tadam (fédération d’artistes professionnel·les d’Eure-et-Loir)

Aux citoyen.nes qui voudraient soutenir l'action :

Faites-nous parvenir vous souvenirs d’expériences culturelles et artistiques vécues à l’école : questionnaire

Et n’hésitez pas à renseigner la carte de l’Observatoire des Politiques Culturelles qui recense les baisses budgétaires sur l’ensemble du pays cartocrise